ACCUEILDepuis plusieurs années déjà, Euralis s’engage à accompagner les agriculteurs vers une agriculture raisonnée : il les aide notamment à diminuer l’utilisation des produits phytopharmaceutiques. Dans cette logique, le Groupe coopératif collabore avec la start-up UV Boosting pour développer une solution de protection des cultures à terme sans intrants. Cette alternative aux pesticides est unique en France et s’adresse dans un premier temps aux viticulteurs. Le Pôle Agricole du Groupe coopératif Euralis en assure la distribution exclusive sur son territoire.
La collaboration d’Euralis avec UV Boosting a démarré fin 2017. Elle s’inscrit dans les démarches de réduction des intrants portées par la coopérative (démarche EcoPhyto, SAI – Sustainable Agriculture Initiative – conseil bio…). « Nous avions des intérêts communs. Notre problématique était de développer une technologie innovante qui protège efficacement les vignobles tout en réduisant les intrants face aux bio agresseurs», explique Stéphanie Peyrot, Responsable Développement Technique Vigne et Vin au Pôle Agricole d’Euralis. « L’équipe de la start-up de son côté voulait valider sept années de recherche en laboratoire. En 2018 et 2019, nous avons donc initié ensemble des tests dans le Sud-Ouest, sur des parcelles spécifiques. L’occasion d’apporter notre parfaite connaissance des pratiques viticoles du Bordelais ».
Une innovation de rupture…
Les experts en agronomie de la jeune start-up parisienne UV Boosting ont capitalisé sur les travaux réalisés au sein du Laboratoire de Physiologie et de Physiopathologie des plantes de l’Université d’Avignon. « La technologie développée stimule les défenses naturelles des plantes en les soumettant à des flashs de lumière ultraviolette. Cette exposition stresse naturellement le végétal, dope son système immunitaire pour mieux l’armer face aux bio agresseurs, ce qui permet de diminuer la dépendance aux fongicides (réduction de 50% en Aquitaine en 2018) », précise Stéphanie Peyrot. Les essais réalisés sur les parcelles ont été rapidement très encourageants. Ainsi, en 2018, l’utilisation des intrants phytos contre le mildiou a été diminuée de moitié, année où la virulence a été très marquée.
… Pour aller vers une agriculture raisonnée
Depuis fin 2019, les équipes d’experts d’Euralis et d’UV Boosting proposent aux viticulteurs d’intégrer la nouvelle technologie sur leurs machines agricoles et les conseillent pour piloter au plus juste le positionnement des traitements. Des premiers clients ont investi pour la campagne 2020 – certains en achetant la machine, d’autres en la louant. « Nous avons senti un intérêt immédiat pour la solution » poursuit Pascal Lacour, Conseiller d’exploitation. « Elle permet de protéger durablement les vignes vis-à-vis du mildiou, de répondre aux enjeux Ecophyto et de sécuriser la réduction des intrants. Le tout sans résidus dans les vins. Nous multiplions ainsi les rendez-vous clients – une vingtaine ont été réalisés sur le seul mois de décembre ».
Un procédé efficace qui combine plusieurs modes d’actions
L’efficacité des UV (UV C) combine plusieurs modes d’action. Ces UV sont d’abord inducteurs de potentialisation. Cela signifie que la plante est capable de répondre beaucoup mieux à une contamination. Ce mécanisme, encore peu connu, se met en place très rapidement, et sans impact sur le développement végétal. Les UV sont aussi des elliciteurs : la plante les perçoit comme un stress très léger et accumule alors des précurseurs de composés antifongiques dans ses différents organes. La combinaison de ces deux modes d’action permet à la stimulation par UV d’être effective dès après un traitement et de lutter contre un groupe très large de maladies, quel que soit leur mode de développement.
Perspectives
La collaboration entre Euralis et UB Boosting se poursuit. Objectifs pour fin 2020 : associer le mieux possible l’utilisation de stimulateurs de protection de la plante avec d’autres stimulateurs de défense, optimiser les périodes de positionnement de la stimulation dans le contexte de l’année et enfin mesurer l’impact sur tout type de maladies (les essais oïdium dans le Sud de la France sont d’ores et déjà probants).
