LES EQUIPES DU POLE AGRICOLE MOBILISEES POUR POURSUIVRE UNE ACTIVITE INTENSE EN PLEINE CRISE DU COVID 19

Pour le Pôle Agricole d’Euralis, la première quinzaine d’avril est une période très chargée. Aussi, les collaborateurs sont largement mobilisés pour assurer une continuité de l’activité. La coopérative met tout en œuvre pour protéger leur santé sur le lieu de travail, de même que celle des clients. Témoignages de salariés de la coopérative et d’agriculteurs plus que jamais sur le pont.

 Témoignage d’un agent de silo

Les techniciens, conseillers vendeurs, œnologues, vendeurs en magasin Point Vert et chauffeurs continuent de livrer, conseiller, vendre. Et les activités approvisionnement tournent à plein en ce début de mois d’avril. Nous avons une très forte activité en agrofourniture. Tout est à faire en même temps : semis, désherbage, épandage, fertilisation. « Il faut pouvoir livrer les agriculteurs qui ont de gros besoins… », explique Jérémy Lasmanagent sur le silo de Verfeil« Ils sont en pleine préparation des sols, avant les semis qui vont arriver très vite. Soit les clients viennent récupérer leurs commandes sur les plateformes ou dans les silos de proximité, comme celui de Verfeil, soit ils se font livrer sur leurs exploitations puisque le service Proxagri continue de fonctionner (il s’agit de la livraison en 24 heures sur l’exploitation). Je fais mon maximum pour qu’ils soient livrés au moment où ils le souhaitent. Tout se passe bien : ils m’appellent avant, pour me dire à quel moment ils vont passer. Ce qui me permet de préparer leurs commandes et de ne pas leur faire perdre de temps ». Sur la cinquantaine de plateformes et sites de proximité d’Euralis, le respect des gestes barrières est très strict et des procédures spécifiques ont été mises en place. « Les agriculteurs n’ont pas accès à mon bureau » conclut Jérémy, « et je porte des gants et un masque ». De la même façon, les vendeurs des magasins Point Vert et les chauffeurs respectent les consignes.

Témoignage d’un chauffeur d’Euralis

Yohan Duc est chauffeur pour Euralis depuis deux ans : « comme on est en pleine période appros, je fais une rotation par jour au port de Bayonne pour charger des engrais, 23 tonnes environ par chargement. Je livre ensuite les clients d’Euralis dans le secteur de Trie-sur-Baïse, 5 ou 6 par jour en moyenne. Bien sûr, on ne travaille pas tout-à-fait de la même façon : je porte une visière et des gants et j’utilise des gels hydro alcooliques. Mon camion est aussi équipé de bidons d’eau de 5 litres, ce qui me permet de me laver les mains dans les champs ».

Témoignages d’agriculteurs clients de la coopérative

Jean-Pierre Peyre, céréalier à Bonrepos-Riquet (31) et client d’Euralis, précise : « je n’ai aucun problème particulier. Je suis servi comme en temps normal. Et je comprends tout-à-fait la nécessité de respecter une certaine distance avec les agents des silos. Pour nous, la vie continue ! ». Julien et Thierry Cazenave, exploitants en polyculture à Sauvagnon, et entrepreneurs de travaux agricoles confirment : «pour les semences de maïs et les engrais, on a fait nos appros fin janvier auprès de notre technicien et tout a été livré par le service de livraison Proxagri en temps et en heure. Les livreurs nous appellent pour nous dire à quel moment ils vont passer. Ils laissent la livraison au hangar, pour éviter les contacts.  En épandage de chaux, pas de problème de logistique non plus, idem pour les solutions azotées. Nous prenons aussi des engrais en vrac à Lescar, et il n’y a pas de de rupture. Les dernières livraisons soja et tournesol sont prévues la semaine prochaine, donc la logistique est bien rodée. Enfin, les premiers semis de maïs sont programmés pour ce week-end chez un de nos clientsVoilà, même avec la crise covid la saison des semis se présente bien pour le momentEt puis on a notre technicien au téléphone régulièrement. S’il faut intervenir pour des problèmes sur des cultures, il peut se déplacer, seul. Et on debriefe ensuite au téléphone. La crise n’a finalement pas changé grand-chose… Enfin si… Elle a peut-être modifié le regard du grand public sur nous, agriculteurs. Les gens se rendent compte du rôle qu’on joue dans la chaîne alimentaire. Espérons que cela durera après la crise ! ».

 Témoignages de Directeurs de Territoire

« Les modalités des organisations qui ont été mises en place par métier et filière ont toutes été relayées sur Terre Vive Le Web, le support technique téléphonique. Pour l’activité approvisionnements, tous les postes à risques sont doublés, voire triplés. Ce qui permet d’assurer une continuité dans le service, en cas d’absence. Les techniciens quant à eux sont en télétravail pour la partie commandes. Ils échangent beaucoup avec les agriculteurs au téléphone, par mail, notamment pour les rassurer sur leurs livraisons et les informer des dates de livraison. Ils ont commencé les tours de plaine et ils vont sur les champs mais seuls, dans leur véhicule et sur place. Les compte-rendu sont effectués par mail ou téléphone. L’équipe de Terre Vive le Fil est aussi largement sollicitée » conclut Cédric Poeydomenge, Directeur du territoire Sud Aquitaine. «  Nous sommes fiers de constater l’engagement exceptionnel de nos équipes » ajoute Sylvain Claveria, Directeur du Territoire Occitanie. « Ils ont conscience du rôle crucial qu’ils jouent dans le maintien de la chaîne alimentaire et prennent ce rôle très à cœur ».

Témoignages de managers Point Vert

Dans les magasins Point Vert, sur tout le territoire de la coopérative,  il a aussi fallu s’adapter rapidement, protéger les équipes. « Alors que les horaires ont été revus, nous avons réorganisé les rayons en nous appuyant sur les équipes. Sans jamais perdre du vue que nous nous avons une activité de première nécessité : parce que nous proposons des rayons alimentaires avec la table des producteurs, et parce que nous continuons à rendre la même qualité de service aux agriculteurs, eux-mêmes en première ligne pour assurer le maintien de la chaîne alimentaire. «Les producteurs maintiennent leurs livraisons de fruits, légumes, fromages… etc. Et nous fiers de soutenir ainsi l’agriculture locale » poursuit Pierre Oscamou, manager du magasin d’Arudy. « L’ensemble de nos magasins font partie de la vie locale. On vient y chercher ce dont on a besoin et on parle. Le rayon Table des producteurs avec les produits alimentaires de nos agriculteurs locaux est encore plus dynamique en ce moment. Créer un lien entre les magasins du réseau est encore plus important dans la période. Nous nous parlons tous les jours pour ajuster les plannings et les approvisionnements. Il y a une vraie chaîne de solidarité autour de nos productions locales, de la ferme à nos magasins et jusqu’aux consommateurs. Nous avons tous un rôle clef à jouer dans cette crise en respectant les gestes barrières et en soutenant ceux qui nous permettent de manger au quotidien, » confirme Johan Becquet, responsable régional.

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