La Table des Producteurs fête ses 10 ans

En 2012, quand la coopérative Euralis a ouvert ses premiers rayons de produits alimentaires en circuit court dans certains magasins Point Vert, elle était précurseur. Au fil des ans, la gamme de produits s’est beaucoup développée et le nombre de producteurs référencés a augmenté. Mais la vocation est inchangée : apporter de la résilience aux exploitations agricoles en garantissant un revenu aux producteurs qui distribuent leurs produits dans nos rayons, et toujours mieux répondre aux attentes des consommateurs. Pari réussi, ces rayons connaissent un succès croissant, renforcé par la crise sanitaire du covid 19 et les rayons contribuent à la vitalité économique des territoires.

 

La Table des producteurs fête ses dix ans : les quatre premiers corners de la marque de produits alimentaires en circuit court ont été inaugurés en mars 2012 dans les magasins Point Vert de Lescar, Coarraze, Soumoulou et Morlàas. « D’abord, nous voulions répondre  à une demande grandissante des consommateurs pour des produits locaux » explique Olivier Chabat responsable du développement de la distribution. « Ensuite, c’était une façon de  lisser la fréquentation en magasin et de palier les pics d’activité  au printemps et à l’automne… et bien sûr de toucher de nouveaux clients. Enfin, référencer les produits de nos adhérents dans nos rayons, c’était leur garantir un revenu complémentaire. Offrir ainsi des débouchés, c’est dans l’ADN de notre coopérative ».

 

La Table des Producteurs : une marque pas comme les autres

Ce qui fait la spécificité de notre marque engagée, c’est le savoir-faire des producteurs et leur démarche authentique. Ils proposent des produits exclusivement locaux, sains, de saison, de qualité, et dont la fabrication est toujours artisanale, ce qui garantit la traçabilité. La dimension humaine est aussi au cœur des rayons : « nos producteurs livrent les Point Vert une fois par semaine, c’est l’occasion de rencontrer les clients et d’échanger avec eux. Ils ont aussi des relations étroites avec nos acheteurs, discutent de nouvelles recettes potentielles, de l’évolution des packagings, du conditionnement, etc… », complète Jacques Bazet Responsable Supply Chain Distribution.

 

Un nombre croissant de producteurs et une gamme élargie

Au fil des ans, le nombre de rayons La Table des Producteurs n’a cessé d’augmenter. On en compte 38 début 2022 qui distribuent 500 producteurs. « On référence ces producteurs fermiers et ces  artisans locaux car ils sont animés par le même esprit de partage et de coopération qu’Euralis » précise Benoît Barron Directeur de la Distribution. « Quand nous les intégrons, nous le faisons toujours dans le respect de nos critères de provenance, de qualité et de saisonnalité. Ils opèrent aux alentours des magasins ; pour le frais en particulier, on ne dépasse pas un rayon de 25 km ». Au fur et à mesure du développement des rayons, les producteurs se sont d’ailleurs adaptés : au début, ils étaient surtout structurés pour vendre des produits bruts sur des marchés. Grâce à des débouchés garantis, ils ont investi sur des outils de production. L’offre de produits en rayon est désormais très large : viande de porc, bœuf, veau, agneau volailles, charcuteries, fromages et produits laitiers, glaces, boissons alcoolisées et non alcoolisées, épicerie salée et sucrée ou encore fruits et légumes. « Selon les zones où se trouvent les magasins, les demandes des clients sont différentes et donc l’offre également. On a en moyenne 80 producteurs référencés par magasin, certains étant mono produit. En zone urbaine, les clients recherchent une gamme la plus large possible tandis qu’en zone rurale, où ils cultivent souvent leur potager, le focus est davantage sur le frais (volaille, produits laitiers, œufs…) ».

 

La croissance du chiffre d’affaires au rendez-vous

Le chiffre d’affaires des rayons La Table des Producteurs est en croissance permanente et cette progression s’est accentuée avec la crise sanitaire (+ 24% par an depuis 2019). Sur le dernier exercice, le chiffre d’affaires était de 10 millions d’euros, et 6,5 millions revient sur le territoire. « Avec la crise, nous avons vu de nouveaux clients dans nos rayons, souvent plus jeunes, qui venaient chez nous pour leur courses alimentaires » précise Benoît Barron Directeur de la Distribution, « ce qui n’était pas le cas auparavant. Le confinement a donné à certains des envies de cuisiner, de se rapprocher de produits authentiques, sains, savoureux. C’était aussi une façon de soutenir les producteurs locaux et de renvoyer de la richesse sur les territoires, à un moment où la crise a mis en lumière les agriculteurs. Et puis on constate que le consommateur devient de plus en plus attentif à la protection de l’environnement. Bref, acheter local permet de répondre à l’ensemble de ces préoccupations ».

 

Réflexion sur l’évolution du modèle 

Nous étudions en parallèle d’autres stratégies de développement de la marque. « Il y a l’exploitation de rayons par des tiers, le drive, la mise à disposition de paniers, ou encore la découpe de charcuterie… ». Affaire à suivre donc…

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