Le 25 novembre, l’Organisation de Producteurs Bovins (OP) d’Euralis a invité ses éleveurs adhérents à une réunion technique chez un engraisseur. L’occasion pour la coopérative de faire un focus sur l’activité d’engraissement, notamment sur le tout nouveau contrat de production de jeunes bovins qui sécurise l’éleveur-engraisseur sur une période de trois ans. Cette contractualisation proposée avec l’aval est une première dans le Sud-Ouest. Elle vise à encourager de nouveaux engraisseurs à se lancer sur un marché rémunérateur et en forte croissance. Explications.
Le 01 décembre 2024, la coopérative EURALIS et la coopérative Lur Berri ont décidé de créer un partenariat sur la partie bovine, afin de rationaliser et mutualiser leurs moyens et ainsi massifier les volumes. Dans la continuité de ce partenariat, un travail a été effectué afin de structurer la filière et de développer avec les partenaires aval une offre innovante qui garantit à l’éleveur la sécurité et la visibilité, et ce dès la mise en place des animaux. La structuration et le développement durable des filières est au coeur de la stratégie du projet du Pôle Agricole d’Euralis. L’organisation de producteurs (OP) Bovins compte au nombre de ces filières. Elle fédère aujourd’hui 20 éleveurs engraisseurs spécialisés et 30 naisseurs-engraisseurs sur le territoire de la coopérative et son ambition est d’aider de nouveaux agriculteurs à se lancer dans l’activité d’engraissement local, le marché étant bien orienté :
– la demande des marchés de Jeunes Bovins est historiquement élevée : la loi de l’offre et de la demande fait que les prix de vente des broutards engraissés ne cesse de croître (+ 37% sur les 10 derniers mois) ;
– les besoins des abattoirs locaux sont très importants ;
– le coût de l’aliment pour les animaux est compétitif.
« Dans ce contexte favorable, je tiens à rappeler que notre territoire coopératif dispose d’atouts indispensables à la production de Jeunes Bovins (JB) de race Blonde d’Aquitaine » ajoute Sylvain Claveria, Directeur des productions animales chez Euralis. « C’est le premier bassin français pourvoyeur de broutards Blonds dotés de qualités génétiques remarquables, mais aussi le premier bassin producteur de maïs avec un potentiel de rendement sécurisé ». Dans cet environnement porteur, en capitalisant sur son savoir-faire historique d’engraisseur, l’OP Bovins ambitionne de passer de 2 000 places d’engraissement à date à 5 000 à l’horizon 2030, et de mobiliser une vingtaine d’engraisseurs supplémentaires. Pour les agriculteurs, c’est une façon d’obtenir une valorisation sécurisée de leur production de maïs qu’ils utilisent pour l’alimentation de leurs animaux et de générer de la valeur ajoutée sur leur exploitation. Cela les protège également de la fluctuation des prix de cession, dans un contexte où les cours mondiaux sont très variables.
Un contrat unique en son genre dans le Sud-Ouest
L’OP Bovins d’Euralis propose désormais aux éleveurs-engraisseurs un contrat innovant et unique sur le marché dans le Sud-Ouest. « En effet, il les sécurise sur une période de trois ans : le prix qui est payé à l’engraisseur prend en compte les coûts de production mais également l’évolution du marché. Le coût de production quant à lui évolue de mois en mois, en tenant compte du prix du broutard et de l’indice IPAMPA, ce qui permet de répercuter les hausses de cours sur le prix final payé à l’engraisseur. Enfin, ce prix est encadré avec une borne basse ; la marge des engraisseurs est donc sécurisée » explique Cédric Maysonnave, Responsable du Groupement Bovins chez Euralis.
Témoignage de Philippe Uchan, agriculteur adhérent Euralis à Bouileh-Bouieilho-Lasque : être engraisseur de jeunes bovins avec Euralis
« Je suis convaincu que l’engraissement est un métier d’avenir, je me suis moi-même lancé en 2017. Sur fond de décapitalisation, nous avons vécu une année inédite. Il est plus que temps d’agir car la filière bovine doit être structurée de toute urgence. C’est ce à quoi nous travaillons avec l’OP Euralis Bovins via la contractualisation. Nos ateliers naisseurs ont besoin de débouchés locaux sûrs, stables et rémunérateurs sans dépendre des marchés exports, c’est une condition essentielle pour leur survie et pour la pérennité de notre production. La valeur ajoutée quitte nos territoires alors qu’elle devrait bénéficier à celles et ceux qui y travaillent chaque jour. Pour l’amont comme pour l’aval, dépendre massivement des importations est un risque majeur : cela fragilise notre souveraineté alimentaire et met en péril toute une économie rurale. Le travail accompli et à venir sur la contractualisation est capital, on avance dans le brouillard, sans vision long terme. Nous devons reprendre la main, organiser la filière, sécuriser l’avenir et redonner la visibilité à tous les acteurs qui la font vivre. Ce n’est pas un aboutissement mais la contractualisation permet d’envisager l’avenir autrement, il reste du travail pour atteindre toutes les attentes de la filière amont. Cela donnera la possibilité d’enclencher des investissements afin de garantir au client final un approvisionnement de qualité régulier ».
Contact presse : Nathalie Salmon : nathalie.salmon@euralis.com / 06 48 08 52 88


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